PAIE TON CANON !

 

FORMAT
Artistes : 4
Techniciens son et pyrotechnie: 2
Durée : 50 min
Tout public
Fixe : implantation
Extérieur/intérieur
Diurne/nocturne

CONCEPTION
Direction artistique, scénographie,
texte et mise en scène
Nicolas Soloy

Avec la collaboration de
Prune Balladur

Conception graphique
Fabien Ouvrard

Scénographie
Antoine Hervé

Costumes et patines
Émilie Hug

Construction
Marc Blanadet & Anne Carteau

Photos
Emmanuel Piau

JEU
La Serveuse Anne Minetti
L’Enfant Hanako Danjo
L’Adjudant-chef Alexandre Grekoff
Le Soldat Cyril Benoit

Photos © Emmanuel Piau (Les Anthropologues 2015)

Le public vient partager un verre, pour fêter l’anniversaire de la compagnie. Ce que personne n’imagine, c’est qu’au cours de la fête, la guerre va éclater, plongeant acteurs et spectateurs dans l’univers décalé de la guerre… Public et personnages construisent ensemble une barricade et l’attente commence. Une attente de plusieurs mois. Ici, un camp de réfugiés, de l’autre côté, au-delà de la barricade: l’ennemi, l’Autre. Quand soudain, une silhouette féminine se dresse…

UNIVERS

La situation réaliste désoriente brutalement le public, en le plongeant dans l’absurdité d’un conflit armé. Par décalages successifs, la situation bascule vers d’autres dimensions, absurdes, poétiques. L’univers sonore, mélange de voix chuchotées, de sons du quotidien, de cris, de fracas, devient la musique de la guerre. L’environnement perd petit à petit ses couleurs, pour prendre la dimension universelle de la photographie noir et blanc. “Paie ton canon!” raconte la naissance de la vocation d’une reporter de guerre. Une Antigone moderne, qui aurait rencontré Christine Spengler.

ENJEUX

Il n’y a qu’une façon de ressentir la guerre : en la vivant. Le scénario, la scénographie, la dimension interactive du dispositif, permettent d’impliquer physiquement le public au cœur des situations. L’état de sidération, lié au canular du début, ne dure qu’un temps. La poésie qui se développe progressivement raconte le vertige de la guerre, entre horreur et fascination. Le cadre urbain des représentations est choisi avec soin, de manière à ce que l’environnement serve de décor au spectacle. De cette manière, le public n’est pas spectateur d’une situation qui se déroule face à lui, mais personnage d’un dispositif au sein duquel il joue un rôle actif, en interaction avec les comédiens du spectacle. Une seule urgence émerge peu à peu: témoigner, pour que tout le monde sache, pour ne pas que ça recommence. Un spectacle pour comprendre de l’intérieur le travail des reporters de guerre.