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Il est singulier de constater que la barbarie s’attaque à des dessinateurs. Même si le geste est insoutenable, qu’elle agresse la presse se conçoit: les journalistes ont pour mission de rapporter des faits et de les analyser, avec pour conséquence la mise à nue des travers, des impérities, des horreurs. C’est le premier endroit auquel les fascismes s’attaquent. Le niveau de liberté de la presse est le corollaire du niveau de démocratie d’un pays.

Mais que la barbarie s’en prenne à des dessinateurs satiriques, cela n’a de cesse de nous interroger. Comme si le dessin touchait plus profondément l’inconscient que la parole politique, au sens citoyen et engagé du journalisme. Comme si l’art était la plus dangereuse de toutes les paroles politiques.